𝐒𝐄𝐑𝐑𝐏 : 𝐥'𝐀𝐝𝐦 𝐫𝐞́𝐟𝐥𝐞́𝐜𝐡𝐢𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐮𝐧 𝐩𝐥𝐚𝐧 𝐝𝐞 𝐩𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬

L’Agence de Développement Municipal - ADM Sénégal a organisé une session de formation dédiée à la pérennisation des réalisations du Projet de Relèvement d’urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP). Cette initiative s'inscrit dans la stratégie du gouvernement du Sénégal, avec le concours de la Banque mondiale, pour garantir la durabilité des investissements réalisés dans le cadre du projet, lancé en 2018. Pendant quatre jours, les participants issus des collectivités territoriales, des structures déconcentrées et des communautés bénéficiaires ont été formés sur la gestion post-projet du cadre de vie et des infrastructures. L'objectif : leur fournir les connaissances, compétences et outils nécessaires pour assurer la pérennité des acquis après la clôture officielle du SERRP. "Il s'agit d'identifier les défis liés à la gestion efficace des infrastructures, d'analyser les risques de détérioration, et de mettre en place des mécanismes de gouvernance adaptés," explique Pierre Coly, Directeur de Renforcement des Capacités Institutionnelles et du Développement des Compétences à l'ADM. Il précise que la formation vise également à renforcer la gestion locale des infrastructures à travers la création ou le renforcement de comités locaux, ainsi que la mise en place de plans de maintenance adaptés au contexte local. Ce plan de formation, élaboré à partir d'un état des lieux et des consultations avec les parties prenantes, prévoit cinq sessions générales et cinq sessions spécifiques, destinées à différents acteurs, dans le but d'assurer une appropriation efficace des stratégies de pérennisation. Face au fort risque de précarisation des familles de la Langue de Barbarie déplacées vers le site de relogement de Diougop, avec une perte potentielle de leurs moyens de subsistance, le Projet a élaboré de manière participative un plan de restauration des moyens de subsistance (PRMS).Le PRMS a ainsi pour objectif de permettre la continuité et le développement d’activités socioéconomiques susceptibles d’améliorer, de façon sensible, les conditions de vie des populations déplacées avec l’appui du SERRP. À partir des résultats de cette enquête, les bénéficiaires ont choisi différentes options, traduites en projets socioéconomiques (PROSE) et investissements communautaires (PIC), visant à restaurer ou renforcer leurs moyens de subsistance et améliorer leur cadre de vie. Ainsi, l’ADM positionne le renforcement des capacités et des moyens d’existence des communautés au centre de sa stratégie d’intervention.

𝐔𝐧 𝐢𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐟 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐥𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐜𝐨̂𝐭𝐢𝐞̀𝐫𝐞

Le SERRP, qui représente un investissement initial de 35 millions de dollars US (environ 18,6 milliards de FCFA), a bénéficié d'un financement additionnel de 50 millions de dollars US de la Banque mondiale (BM). Ce second volet vise à combler les gaps financiers et à renforcer certaines composantes du projet, afin d'en maximiser les résultats. L'objectif principal du projet est de réduire la vulnérabilité des populations vivant sur la Langue de Barbarie face aux risques côtiers, tout en renforçant la planification de la résilience urbaine et côtière de l'agglomération de Saint-Louis. D'ici à la fin de sa mise en œuvre, le SERRP devrait améliorer les conditions de vie d'environ 15000habitants, notamment par leur déplacement et leur réinstallation dans des sites aménagés avec des logements adaptés. Cette démarche s'inscrit dans la volonté du gouvernement sénégalais de bâtir une gestion durable des infrastructures et de renforcer la résilience face aux enjeux climatiques et côtiers, pour un développement plus équilibré et résilient de la région.

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